Cardioversion électrique externe

Cardioversion electrique externeQu’est-ce que la cardioversion électrique externe ?

La cardioversion électrique externe (ou choc électrique) est un geste permettant de restaurer un rythme cardiaque normal en délivrant un courant électrique au cœur par l’intermédiaire de deux palettes métalliques appliquées sur le thorax et reliées à un défibrillateur externe. Elle peut être réalisée pour différentes arythmies et principalement pour la fibrillation atriale.

Quand et pourquoi le cardiologue propose une cardioversion électrique externe ?

La cardioversion électrique permet de rester un rythme cardiaque normal.
Elle est parfois réalisée en urgence en cas d’arythmie mal tolérée. Le plus souvent, elle se fait de manière programmée lorsque l’arythmie reste symptomatique sous traitement et/ou qu’elle s’accompagne d’une altération de la force contractile du cœur.

Comment se déroule le geste ?

Le geste est effectué en ambulatoire ou lors d’une courte hospitalisation chez un patient traité par anticoagulant préalablement pendant 4 semaines. Une anticoagulation insuffisante (oubli de prise, durée trop courte) expose à un risque de formation de caillot intra cardiaque et d’AVC. Dans ce cas, le geste sera reporté ou réalisé après contrôle par une échographie cardiaque trans oesophagienne. Le patient bénéficie préalablement d’une consultation d’anesthésie et d’une prise de sang.
Le choc électrique externe est réalisé, chez un patient à jeun au cours d’une brève anesthésie générale à l’hôpital. Un ou plusieurs chocs électriques seront délivrés pour rétablir le rythme normal.

Qu’elle en est son taux de succès ?

La cardioversion électrique est efficace dans environ 90 % des cas. Son taux de succès diminue avec l’ancienneté de l’arythmie, la présence d’autres facteurs (dilatation des oreillettes cardiaques, atteintes valvulaires, obésité...)
Elle rétablit le rythme sinusal normal mais ne supprime par la cause de l’arythmie et expose donc à un risque de récidive. Un traitement antiarythmique ou une ablation de fibrillation atriale est généralement nécessaire pour maintenir le rythme sinusal au long cours.

 

Quels sont les risques ?
  • Ceux de l’anesthésie générale.
  • Après l’arrêt de l’arythmie un rythme cardiaque trop lent peut être démasqué. Ce rythme lent est souvent favorisé par les médicaments prescrit pour contrôler l’arythmie.  A l’inverse une autre arythmie plus rapide peut aussi être révélée.
  • Un accident thrombo-embolique par migration d’un caillot sanguin intra cardiaque, en cas d’anticoagulation insuffisante.
Quelles sont les suites après le geste ?

Le jour du geste, le patient est surveillé 2 H en salle de réveil après sa cardioversion.
Le retour à domicile se fait le soir ou le lendemain de la procédure.
En l’absence de complication une vie normale peut être reprise rapidement en quelques jours.
Sur le plan thérapeutique, le traitement anticoagulant doit être poursuivi. Le traitement antiarythmique peut être modifié. Le patient revoit son cardiologue 1 à 3 mois après, pour vérifier le maintien du rythme sinusal, adapter son traitement voire discuter une intervention curative.